La turbine est la seule de ce type au Royaume-Uni et à permettre l’accès à toutes les surfaces à usiner
Le projet s’inscrivait dans le cadre d’une rénovation générale de la turbine Deriaz, âgée de 43 ans et d’une puissance de 17 MW, qui souffrait notamment d’une cavitation importante dans la zone de la chambre de roue mobile. La turbine est la seule de ce type au Royaume-Uni et à permettre l’accès à toutes les surfaces à usiner. Metalock Engineering a installé sa barre d’alésage « Big Bertha » de 12 mètres de long sur des poutres de support au-dessus du capot supérieur. Ces poutres ont été fixées en place avec des boulons à expansion dans la dalle de béton et la barre d’alésage réglée sur les points de référence fournies par Weir.
À partir de ce réglage, Metalock a vérifié le niveau et la planéité de la bride de positionnement du capot supérieur et la planéité et le parallélisme des faces de positionnement du capot inférieur. Ensuite, les diamètres et les rectifications des faces radiales de la bride de positionnement du capot supérieur ainsi que le profil, la concentricité et la rectification/ovalité du profil de la chambre de roue mobile par rapport à la bride de positionnement du capot supérieur ont été vérifiés. Tous les relevés obtenus ont été soumis pour examen. La bride de positionnement du capot supérieur de 3,635 m de diamètre a été usinée à l’aide d’un accessoire sur la barre d’alésage pour obtenir une face plane et de niveau.
Ensuite, les préparations de soudure supérieure et inférieure et la rainure de visée dans la chambre de roue mobile existante ont été usinées. La barre d’alésage a ensuite été retirée pour permettre la découpe de l’ancienne chambre de roue mobile.
Pendant que les ingénieurs de Weir enlevaient l’ancienne chambre de roue mobile, Metalock a installé sa barre d’alésage au sommet de la turbine pour usiner la piste de frein du rotor de 3 mètres de diamètre et de 262 mm de large, qui était très endommagée. L’occasion a également été saisie pour nettoyer la bride extérieure de 3 mètres de diamètre du tuyau d’entrée en spirale afin de s’assurer que, lors de la réinstallation du robinet-vanne, sa bride et celle du tuyau d’entrée étaient parallèles l’une à l’autre.
Après que Weir a installé la nouvelle chambre de roue mobile, Metalock a réinstallé la barre d’alésage en utilisant les mêmes points de référence que précédemment et s’est préparée à usiner la face inférieure de la plaque de joue pour l’amener au niveau et parallèlement à la bride de positionnement du capot supérieur. Un accessoire comprenant un gabarit et un dispositif de profilage pour usiner le diamètre de la chambre de roue mobile a ensuite été monté sur la barre d’alésage et réglé pour obtenir la haute tolérance et la haute finition de surface requises. Un gabarit a été nécessaire, car le profil comportait deux rayons convexes et un rayon concave pour s’adapter au profil d’extrémité des pales de roue mobile en angle de Deriaz.
La nécessité d’une grande précision lors de l’usinage de la chambre de roue mobile s’explique par le fait que l’écart entre la pale et la paroi de la chambre ne doit pas dépasser 1,5 mm, sinon, en fonctionnement, avec le passage de millions de litres d’eau, il y a un risque de cavitation ou même de contact des pales avec la paroi de la chambre, avec des conséquences désastreuses. Une tâche finale planifiée à l’aide de cette barre d’alésage consistait à mettre en place et à usiner 24 logements de douille inférieure d’aube directrice.
En utilisant la barre d’alésage dans une situation de configuration unique, Metalock a pu usiner toutes les zones requises les unes par rapport aux autres et enregistrées sur un seul point de référence pour plus de précision. En tant qu’élément clé de l’ensemble de la rénovation, Weir Engineering Services s’est dite ravie de l’usinage de la chambre de roue mobile et a complimenté Metalock pour le professionnalisme avec lequel elle a abordé et accompli cette tâche difficile.
Par la suite, la turbine Deriaz a été reconstruite, mise en service et a terminé son essai de fiabilité de 30 jours. Elle a repris son fonctionnement normal sans surveillance et continuera à être une source d’énergie renouvelable pour les années à venir.
